Le sevrage de l’enfant
Après les mois d’allaitement maternel et de symbiose alimentaire entre la mère et l’enfant, viendra le temps du sevrage, c'est-à-dire le moment où l’enfant va commencer à consommer une autre nourriture en plus du lait maternel.
Même si l’allaitement diminue progressivement, il est parfois maintenu de nombreux mois avec une alimentation mixte. La décision finale d’interrompre l’allaitement étant du ressort de la maman, le bébé doit lui aussi se sentir assez fort physiquement et psychologiquement pour se passer du lait et de la communication privilégiée que constitue la tétée. L’équilibre affectif entre la mère et l’enfant doit alors passer par d’autres voies. Le sevrage ne doit pas apparaître comme un acte restrictif, mais comme une possibilité pour l’enfant d’acquérir une nouvelle indépendance en consommant de nouveaux aliments. Vers quelle nourriture se diriger au moment du sevrage ?La réponse pourrait se trouver dans l’observation de la reprise alimentaire des jeûneurs. L’introduction des aliments dans le tube digestif doit se faire très progressivement, le plus lentement possible. Des jus de légumes doux comme le jus de carotte, de betterave etc. puis progressivement varier les jus. Puis des jus de fruits doux non acides au début puis mi-acide par la suite en enfin acides plus tard. Au tout début, on peut diluer légèrement les jus et tester auprès de l’enfant s’il a une appétence pour ce que l’on a choisi de lui présenter. Avec mes enfants, ma technique était de leur passer les aliments devant le visage, en effet, l’odorat des enfants étant très développé leur organisme reconnaît ce dont il a besoin, l’enfant dès sa naissance a le réflexe d’ouvrir la bouche. Si on lui donne une petite cuillèrée d'un aliment utile à son organisme le bébé tète directement à la cuillère le jus qu’on lui présente. Si au contraire on lui présente un aliment dont il n’a pas besoin, l’enfant garde la bouche fermée, et si on essaye à tout prix de lui glisser quelques gouttes dans la bouche, il le repousse avec la langue et cela autant de fois que l’on tentera l’expérience. L’instinct du bébé est fonctionnel dès sa naissance, j’en suis le témoin. A plus forte raison, lorsqu’il a quelques mois et que l’on commence à diversifier son alimentation. Inutile de préparer des compotes, des purées, l’alimentation physiologique du jeune enfant et comme pour l’adulte, composée de végétaux comestibles : fruits au sens large (fruits juteux, fruits gras, fruits à coque etc.), des légumes crus et si possible biologiques, des plantes aromatiques, plantes sauvages etc. Pensez à varier en utilisant les fruits et légumes de saison. Au fur et à mesure que la dentition apparaît, il sera plus facile pour l’enfant d’aller vers une alimentation plus solide et crue. Au fil des mois, son alimentation comportera davantage d’aliments concentrés énergétiquement comme les matières grasses des avocats, des oléagineux que la maman pourra pré-mâcher ou mixer, des protéines animales ou végétales. L’entrée du bébé dans le monde alimentaire définitif doit se faire progressivement et d’une manière satisfaisante avec des produits qu’il aime et d’excellente qualité. C’est un gage de réussite d’autonomie personnelle et d’une programmation positive envers la prise de nourriture augurant un bon équilibre alimentaire pour sa vie future. L'alimentation physiologique du nourrisson et du jeune enfant
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"Les yeux ouverts" de Marguerite Yourcenar de 1980
Cet article n'a pas pris une ride comme vous pouvez le constater:
"Je condamne l'ignorance qui règne en ce moment dans les démocraties aussi bien que dans les régimes totalitaires. Cette ignorance est si forte, souvent si totale, qu'on la dirait voulue par le système, sinon par le régime. J'ai souvent réfléchi à ce que pourrait être l'éducation de l'enfant. Je pense qu'il faudrait des études de base, très simples, où l'enfant apprendrait qu'il existe au sein de l'univers, sur une planète dont il devra plus tard ménager les ressources, qu'il dépend de l'air, de l'eau, de tous les êtres vivants et que la moindre erreur ou la moindre violence risque de tout détruire. Il apprendrait que les hommes se sont entre-tués dans des guerres qui n'ont jamais fait que produire d'autres guerres et que chaque pays arrange son histoire, mensongèrement, de façon à flatter son orgueil. On lui apprendrait assez du passé pour qu'il se sente relié aux hommes qui l'ont précédé, pour qu'il les admire là où ils méritent de l'être, sans s'en faire des idoles, non plus que du présent ou d'un hypothétique avenir. On essaierait de le familiariser à la fois avec les livres et les choses; il saurait le nom des plantes, il connaîtrait les animaux sans se livrer aux hideuses vivisections imposées aux enfants et aux très jeunes adolescents sous prétexte de biologie; il apprendrait à donner les premiers soins aux blessés; son éducation sexuelle comprendrait la présence à un accouchement, son éducation mentale, la vue des grands malades et des morts. On lui donnerait aussi les simples notions de morale sans laquelle la vie en société est impossible, instruction que les écoles élémentaires et moyennes n'osent plus donner dans ce pays. En matière de religion, on ne lui imposerait aucune pratique ou aucun dogme, mais on lui dirait quelque chose de toutes les grandes religions du monde et surtout de celle du pays où il se trouve, pour éveiller en lui le respect et détruire d'avance certains odieux préjugés. On lui apprendrait à aimer le travail quand le travail est utile et à ne pas se laisser prendre à l'imposture publicitaire, en commençant par celle qui lui vante des friandises plus ou moins frelatés, en lui préparant des caries et des diabètes futurs. Il y a certainement un moyen de parler aux enfants de choses véritablement importantes plus tôt qu'on ne le fait". L'alimentation physiologique diversifiée de bébé à partir de 6 moisPourquoi physiologique ?En complément de l’allaitement, lorsque bébé à 6 mois, il est temps de commencer l’alimentation physiologique diversifiée. Parce que bébé a une forte croissance, son organisme a besoin des nutriments que l’on trouve dans les végétaux, en plus de ceux qui sont contenus dans le lait. II est important que l’alimentation lui apporte tout ce dont son organisme a besoin, sans produits chimiques, sans toxines, sans aliments vides de nutriments. L’idéal pour que sa croissance soit la plus harmonieuse possible et préserver les bonnes défenses immunitaires qu’i l possède grâce aux anticorps contenus dans le lait maternel, est de lui donner une alimentation vivante. Peu de parents encore sont conscients de cette importance, et pourtant la chaleur de la cuisson détruit une partie des nutriments. Tout le monde le sait, mais la cuisson est tellement ancrée dans nos cultures modernes, que peu de gens la remettent en question. Une alimentation vivante consiste à donner à bébé des fruits et des légumes crus et, dans la mesure du possible, biologiques. Cela est important pour ne pas surcharger son organisme de produits toxiques. Lorsque l’on commence l’alimentation diversifiée, bébé n’a connu jusqu’à ce jour que le lait qui est liquide. Le but est donc de lui faire découvrir d’autres saveurs mais toujours liquides. Au fil des semaines et des mois la consistance de sa nourriture va s’épaissir très progressivement, et ses dents vont commencer à apparaître afin de jouer leur rôle. On commence par une seule saveur par jour au tout début et on ne mélange jamais des végétaux tant qu’il ne les a pas tous goûtés séparément. Les fruits en règle générale sont plus mous et juteux que les légumes, il est donc plus facile de les donner crus en raclant la chair d’une mangue, par exemple, avec une petite cuillère ou en écrasant une banane, une poire bien mûre etc. Pour la pomme il est possible de la mixer ou de la prémâcher. Pour donner des légumes crus, souvent plus fermes, à votre enfant, vous pouvez soit les mixer en ajoutant un peu d’eau pure, soit les prémâcher. Le prémâchage ou le blender ?Prémâcher les aliments pour son bébé implique que la personne (ce n’est pas forcément la maman ou le papa, cela peut être fait par le grand frère, la grande sœur ou une autre personne familiarisée avec cette technique simple à apprendre), va mettre dans sa bouche l’aliment en question, le mâcher et l’insaliver comme si elle allait le manger, mais elle ne l’avale pas et une fois que la consistance est suffisamment fine et liquide avec la salive qui contient des enzymes, elle recrache dans une cuillère le liquide ainsi obtenu pour la donner à bébé. Les enzymes contenues dans la salive commencent déjà une prédigestion qui va aider le système digestif de bébé à s’accoutumer à ces nouveaux aliments. Je vois déjà quelques grimaces parmi vous! Non, ne soyez pas dégoûtés, c’est tout à fait naturel et sain. Je pars du principe évident que la personne qui prémâche n’est pas porteuse d’une maladie bactérienne ou virale. Plus le bébé est jeune, plus il faudra prémâcher longtemps avec plus de salive pour obtenir la consistance voulue. En grandissant, lorsque l’enfant commencera à avoir des dents, vous prémâcherez moins fin, avec moins de salive pour obtenir une consistance plus épaisse. On peut remplacer le prémâchage par le blender mais, les enzymes salivaires étant absents, il n’y aura pas de prédigestion. Pour un bébé les quantités sont souvent très petites au début, il risque d’y avoir de la perte, et il sera difficile de prévoir à l’avance la quantité nécessaire. Vous voyez dans la vidéo suivante le témoignage de Sonia qui dit que Luna 10 mois, préfère les aliments prémâchés à ceux broyés au blender ! Vidéo: Sonia la maman de Luna explique pourquoi elle prémâche les carottes pour Luna. Pour en savoir plus sur l'alimentation physiologique du nourrisson et du jeune enfant, cliquez sur ce lien. |
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