Que devient notre microbiote lorsque nous jeûnons ?

Que devient notre microbiote lorsque nous jeûnons ?

Le jeûne ne guérit pas, il favorise l’auto-guérison.

Le jeûne ne guérit aucune maladie, il favorise les processus d'auto-guérison. Il permet de mobiliser les ressources du corps pour un travail de nettoyage, d’épuration, de destruction des cellules anormales ou abîmées et la reconstruction qui est la nature même du vivant.  La mise au repos du système digestif permet à la flore intestinale de se normaliser, à la muqueuse intestinale de se restaurer, aux processus inflammatoires de se régulariser. Le système immunitaire devient alors plus efficace et plus encore que dans nos vies habituelles, en cette période de pandémie, il est indispensable qu’il le soit afin d’assumer pleinement son rôle.

Le microbiote intestinal

Le microbiote intestinal agit comme un véritable organe. Il s’adapte et se modifie en permanence. Il tapisse toutes les muqueuses et les protège. Il est donc important de ne pas le malmener car son déséquilibre entraîne des conséquences qui peuvent être très graves pour notre santé et notre immunité. Nous savons aujourd’hui, qu’une partie des maladies (peut-être un jour pourrons nous affirmer que la quasi-totalité des maladies) prennent naissance dans nos intestins!
Le déséquilibre peut aussi amener à une mauvaise assimilation des nutriments, et je vois en iridologie, de plus en plus souvent le cercle de malabsorption dans les yeux des personnes qui viennent en séjour à CureNature.
Nous savons que ce déséquilibre peut aussi entraîner une prise de poids pouvant aller jusqu’à l’obésité et le diabète.
Améliorer la richesse et la diversité du microbiote a de nombreux avantages : 

• meilleure assimilation des nutriments,
• une diminution de l‘inflammation de bas grade, 
• une augmentation de la sensibilité à l’insuline et à la leptine.

Notre microbiote se nourrit, au passage, du bol alimentaire dans les intestins. Notre alimentation a par conséquent une influence directe sur sa qualité et son équilibre. Il est donc très important de bien choisir nos aliments pour lui permettre d’assumer pleinement son rôle.

Jeûne et microbiote

Nous savons que la restriction alimentaire et l’absence totale de nourriture lorsque l’on jeûne sont responsables des modifications du microbiote en termes de diversité, de quantité et de qualité. 
“Il a été noté des inversions de proportions entre les différents germes (notamment amélioration du rapport Firmicutes / Bacteroidetes), associées à une amélioration du métabolisme du glucose. Certains groupes bactériens, comme Feacalibacterium, anormalement représentés en cas de phénomènes inflammatoires et de résistance à l’insuline, disparaissaient en cas de guérison du diabète de type II.”
Docteur Philippe Guérin
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Que se passe-t-il pour notre microbiote en jeûne ?

Le jeûne conduit à un manque de nourriture également pour les micro-organismes qui peuplent notre tube digestif. Au lieu d’affaiblir notre microbiote, cela le rend plus fort et équilibré. Après quelques jours de jeûne, les douleurs chroniques disparaissent, la tension se normalise, les résultats biologiques s’améliorent avec la baisse de la glycémie, de la résistance à l’insuline et l’amélioration des paramètres inflammatoires entre autres.
En l’absence d’aliment, l’organisme se “nourrit” des réserves de sucre, de protéines et surtout de graisses mobilisés à partir de nos propres tissus corporels, en préservant les tissus nobles. Ce mode de fonctionnement, avec le tube digestif au repos, augmente les effets protecteurs du microbiote et du butyrate, un des acides gras protecteurs à chaînes courtes, produit par le microbiote. 
Un microbiote intestinal sain doit générer des conditions équilibrées qui empêchent la colonisation par des micro-organismes pathogènes. Mais cet équilibre peut être atténué en cas de perturbation du microbiote, on parle alors de dysbiose, notamment du fait d’une diminution de la quantité et de la diversité des micro-organismes qui le composent au profit des germes pathogènes qui provoquent des symptômes et des maladies.

Est-ce que le jeûne peut diminuer cette résistance aux infections exogènes du microbiote ?

Les études montrent que la restriction calorique observée chez les animaux n’entraîne pas nécessairement une perte de richesse et de diversité microbienne intestinale. Le renouvellement des microbes s’adapte aux situations spécifiques du jeûne ou de la réalimentation. 
Le microbiote pendant le jeûne ne disparaît pas. Il se rééquilibre. Il est moins volumineux mais il se renforce, débarrassé des germes responsables originellement d’une éventuelle dysbiose.
D’après les études faites sur des animaux en hibernation donc en jeûne sec, nous savons qu’il n’y a pas de diminution de la diversité microbienne. Cette diversité est un facteur de bonne santé. 
La baisse de cette diversité a été observée en cas d’obésité, de diabète (de type II) et de pathologies intestinales inflammatoires. La diversité sauvegardée ou améliorée pendant le jeûne est un signe de bonne santé.
L’absence de toute nourriture élimine tout risque d’absorption de nutriments toxiques, de substances agressives et autres perturbateurs endocriniens.
Les bonnes bactéries, plus adaptables que les bactéries pathogènes, retrouvent une place satisfaisante pour une bonne homéostasie microbienne.

Jeûne, stress et microbiote

Le jeûne se pratique le plus souvent dans un cadre protégé, au calme, dans la nature et en rupture avec les habitudes stressantes de la vie quotidienne. De plus en plus de preuves relient le stress de nos vies à la dysbiose, et inversement, la diminution des situations de vie stressantes négatives permet un bon rétablissement de l’équilibre microbien. 
En jeûnant, loin d’affamer nos milliards de germes intestinaux, nous constatons qu’ils s’organisent, s’adaptent et se renforcent, pour nous permettre de supporter l’épreuve de la restriction. 

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Jeûne et renforcement

Cette restriction est programmée en nous. Du temps où nous vivions dans les forêts primaires et que nous nous nourrissions de ce que nous récoltions et chassions, il n’y avait pas toujours l’abondance, loin de là et à certaines saisons, il n’y avait rien ou presque rien à manger. Nos organismes étaient capables de s’adapter aux changements; au froid, à la chaleur, au manque d’eau ou de nourriture...
Ce renforcement est très bénéfique pour tout l’organisme et conforte le jeûne comme outil thérapeutique. 
En France, la pratique régulière du jeûne est encore faible, alors que nos amis Allemands ou Russes pratiquent le jeûne thérapeutique il fait parti de leur vie et ont même un système de sécurité sociale qui le rembourse.

Jeûne et transition alimentaire

Le jeûne change profondément notre perception de l’alimentation et de la vie. Nous sommes plus sensibles et attentifs à la façon de nous nourrir et aux effets de certains comportements alimentaires. Lors de cette prise de conscience, Il devient naturel de modifier certaines habitudes, de sortir d’une dépendance et d’installer une nouvelle hygiène de vie. Mon rôle est de vous assurer ce cadre de vie calme et paisible, de vous rassurer, de vous conseiller et de vous aider à mettre de belles choses en place pour votre santé et qui pourront profiter à toute votre famille.