Les bains froids ou chauds pourquoi ?Docteur KneippC’est l’abbé Kneipp (1821-1897), médecin, qui a fait connaître les bains froids parce que lui-même s’était guérit naturellement, à l’époque, d’une maladie incurable et mortelle : la tuberculose, par des bains froids dans le Rhin proche de chez lui. Il les a associés également à une alimentation hypotoxique. C’est ainsi qu’il s’est guéri au grand étonnement des médecins. Après cela, il a aidé un grand nombre de personnes malades à se guérir de toutes sortes de maladies. Pour le docteur Kneipp c’est le sang qui contient des toxines qui empêchent les organes et les différents systèmes de notre organisme de fonctionner normalement et qui, à la longue, finissent par provoquer des maladies. Chaque médecin a son terrain de prédilection pour ses recherches et ses expériences. La docteur Kousmine (1904-1992) avec l’alimentation, La docteur Clark (1928-2009) pour les parasites, Andréas Moritz (1954-2012) pour le foie, Salmanoff , pour les bains chauds etc. Ils ont tous raison dans la mesure ou une maladie est généralement multifactorielle. Pour certaines personnes c’est le chaud et notamment les bains très chauds qui vont aider le corps à se détoxifier. Les bains Salmanoff sont réputés pour cela. Pour d’autres, c’est plutôt le froid et les bains glacés qui vont être salvateurs. Les principes du Docteur KneippKneipp prônait l’eau froide afin d’endurcir le corps, l’eau chaude était débilitante pour le corps physique selon lui. Cela s’explique simplement par son tempérament dilaté, contrairement à Salmanoff qui était rétracté. En effet, alors que l'eau froide contracte tous les capillaires, le sang afflue donc vers les organes internes (la peau devient blanche, le sang s'est retiré). Ce sont les organes de thermorégulation qui sont sollicités et ils s'adaptent à une situation d'urgence. Après s'être concentré vers les organes profonds, le sang est refoulé en masse vers la périphérie (s’il y a assez de vitalité) et de ce fait débouche et nettoie tous les capillaires (la peau devient toute rouge dans ce 2ème temps). C'est extraordinaire, le corps dégage une telle chaleur dans ce 2ème temps qu'on retourne volontiers dans le bain glacé. On ressent une énorme oxygénation et une détente immédiate. Les effets secondaires du bain froid sont caractérisés par l'accélération progressive des battements du cœur avec amplitude des mouvements respiratoires et dilatation des capillaires, phénomène s'accompagnant d'un réchauffement général du corps. C'est pourquoi le bain froid est stimulant, tonique et véritable accélérateur des métabolismes, améliorant ainsi les échanges organiques. La circulation, le système nerveux et l’assimilation sont améliorés. Ainsi l’eau froide dilate les vaisseaux chez un dilaté par réaction réflexe : l’eau froide va provoquer chez lui une réaction nerveuse ; cette sur vitalité fait que le corps va chercher à conserver la chaleur en ouvrant davantage ses vaisseaux. A savoir pour les « petits tempéraments », de simples affusions localisées sont parfaites pour commencer. Voici les règles fondamentales de la méthode Kneipp S’endurcir, l’endurcissement du corps est indispensable à la résistance aux maladies, au maintien de la rapidité de l’adaptation organique aux variations extérieures, à l’intégrité des fonctions. Les applications d’eau froide doivent être courtes pour avoir le maximum d’efficacité. Plus l’eau est froide, plus l’application doit être brève, afin de bénéficier d’une réaction prompte et vigoureuse. Ne pas pratiquer le bain froid 1 heure avant le repas et moins de 3 heures après un repas copieux. Les premières applications doivent avoir lieu à des températures douces : d’abord 18°, 16°, puis 15°, 14°, puis 12°, 10° et une fois entraîné, certains pourront passer à des températures plus froides et tout à fait froides. Avant l’application, le corps doit être chaud. Ne jamais prendre une affusion froide ou un bain froid, si le corps est froid ; de plus, la salle de bain doit être chauffée en hiver. Ne pas se sécher après l’application, mais se rhabiller promptement et faire un exercice rapide de réchauffement ou se remettre au lit, notamment en cas de maladie. Selon lui, l’essuyage donne lieu à un réchauffement inégal du corps, donc à un réchauffement artificiel et mal réparti. Au contraire, le fait de ne pas s’essuyer provoque un réchauffement uniforme et progressif favorisé soit par l’exercice physique, soit par la chaleur du lit, en outre, la réaction de l’application et ses effets sont prolongés. En résumé L’eau froide reste une application courte sur corps chaud. Elle chasse les toxines, fait circuler le sang, accélère les métabolismes, rééquilibre les systèmes nerveux, tonifie, revitalise. La méthode Kneipp est progressive afin d’endurcir le corps et ainsi d’augmenter sa vitalité, source de santé Les bains chauds SalmanoffLe Docteur Alexander Salmanoff (1875-1965) fut le médecin personnel de Lénine et l’inventeur de la « capillothérapie » ou médecine des capillaires. Titulaire de trois diplômes de médecine, directeur de cliniques en Europe, il développa et utilisa avec succès ses méthodes sur des milliers de personnes en Suisse, en Allemagne, en Italie et en France. En 1952, le Ministère français de la Santé approuva officiellement les bains de Salmanoff. Les capillaires sont les très fins et très nombreux vaisseaux sanguins et lymphatiques, qui irriguent chaque cellule de notre corps : leur réseau représente au total plus de 100 000 km chez un humain adulte. Les capillaires sont si fins, qu’un seul globule rouge peut y passer à la fois, à condition de se plier. Le cœur assure la circulation du sang dans les artères et les veines mais c’est un mécanisme péristaltique, sous contrôle du système nerveux parasympathique, qui assure la circulation du sang dans les capillaires. Pour le Dr Salmanoff, chez une personne jeune et en bonne santé, tous les capillaires sont parfaitement fonctionnels. Le maximum de capillaires ouverts se situe dans le cerveau, dans le foie et dans la peau. Puis avec le temps, la microcirculation se fait de moins en moins bien et les cellules non irriguées meurent. Salmanoff considérait qu’une personne âgée n’avait plus, en moyenne, que 40% de son réseau capillaire fonctionnel. Il pensait qu’en améliorant la circulation sanguine et lymphatique par la capillothérapie, il était possible de restaurer des tissus endommagés, de ralentir les effets du vieillissement, et même de guérir de nombreuses pathologies. Il écrivit : « Si vous augmentez le volume respiratoire, le débit d’oxygène au cerveau et à tous les organes, par l’ouverture des capillaires, alors vous ne trouverez pas une maladie qui n’est pas guérie ». Ses bains reposaient sur les principes suivants : « La chaleur apportée par les bains organise l’ouverture des innombrables capillaires cutanés fermés, libère l’organisme malade de la stase veineuse, détruit la flore microbienne, désagrège et élimine les foyers nécrotiques. » Sur ces principes, le Docteur Salmanoff mit au point des bains hyperthermiques (à 39°C - 40°C), additionnés d’huile de térébenthine extraite de l’oléorésine de Mélèze de Sibérie. Trois sortes de bains furent créés sur ce principe, bien que Salmanoff utilisa par ailleurs de nombreuses autres techniques d’hydrothérapie : Le bain jaune, mélange d’essence de térébenthine, huile de ricin 50%, acide oléique 20%, soude caustique 13,4%, eau 15%. Le bain jaune est utilisé chez les personnes, dont la tension artérielle dépasse 140 mm Hg et est hypotensif. Il a une action analgésique (contre la douleur). Le bain blanc, réputé hypertensif, composé de térébenthine 45%, savon, acide salicylique, alcool de camphre, extrait d’écorce de saule. Le bain blanc augmente la tension artérielle et a une action analgésique. Le bain mixte, mélange à 50%-50% des deux précédents, réputé sans effet sur la tension artérielle. En pratique, c’est celui qui a la gamme d’actions la plus large et s’adapte à toute situation pathologique. Wim Hof est surnommé “l’homme de glace” pour son exceptionnelle capacité à résister au froidWim Hof a attiré l’attention des scientifiques pour la première fois en prouvant qu’il était capable d’utiliser la méditation pour rester immergé dans la glace pendant 1 heure et 53 minutes sans que la température de son corps ne change. Depuis, il a escaladé l’Everest en short, a résisté au mal d’altitude, a couru un marathon sans eau dans le désert du Namib et a prouvé dans un laboratoire qu’il était capable d’influencer son système nerveux et son système immunitaire. Des chercheurs ont étudié son cerveau en détail pour tenter d'en percer le mystère. Ce Néerlandais de 58 ans a en effet démontré une singulière résistance aux froids extrêmes. Une capacité qu’il attribue à une méthode alliant méditation et maîtrise de la respiration. “Tout le monde est capable d'apprendre ce que je suis capable de faire”, explique sans surprise celui qui a organisé au début des années 2000 la promotion de sa “méthode Hof”. Mais que sa maîtrise du froid soit due à la méditation ou non, les capacités de Wim Hof ont de quoi intriguer les scientifiques. D’autant qu’il ne se contente pas de résister au froid, il l’apprécie. Wim Hof prétend contrôler sa thermorégulation corporelle grâce à l’activité de son cerveau Des spécialistes en neuro-imagerie de la Wayne State University, à Detroit (États-Unis) se sont donc intéressés à la façon dont le cerveau de Wim Hof réagissait lors d’expositions à un froid glacial. Avec des résultats qualifiés de “surprenants”. Les Drs Otto Muzik et Vaibhav Diwadkar ont utilisé à la fois l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, qui permet de tracer l’activité neuronale, et du PET scan, pour l’activité métabolique des autres organes (peau, poumons, cœur…). Le fakir du froid prétend en effet posséder le contrôle de sa thermorégulation corporelle grâce à l’activité de son cerveau. Trois jours durant, il a été soumis à des tests faisant varier la température sur l’ensemble de son corps. Il était pour cela vêtu d’une combinaison spéciale, dans laquelle les chercheurs faisaient circuler de l’eau froide. L’objectif étant de “provoquer des périodes d’hypothermie douce”, écrivent les auteurs de l'étude parue dans la revue Neurolmage. Les données récoltées ont été comparées à celles de participants sains. Les auteurs de l’étude relèvent ainsi le caractère “inhabituel” d'une “régulation volontaire de la température corporelle de la peau, et donc de la température corporelle, même quand le corps est soumis au froid”. Ce qui “pourrait expliquer sa résistance aux gelures”, précise Otto Muzik. Mais les chercheurs observent surtout une augmentation significative de son système nerveux sympathique. Un système censé être autonome, contrôlant un grand nombre d’activités “automatiques” de l'organisme : rythme cardiaque, vasoconstriction (modification du diamètre des vaisseaux sanguins), pression artérielle, sécrétion d’adrénaline, libération de glucose par le foie... L’autre phénomène observé est d’ailleurs la consommation plus importante de glucose par les muscles intercostaux. Ce qui résulte, selon les auteurs, en une génération de chaleur se diffusant aux tissus pulmonaires qui réchauffent alors le sang venu s’oxygéner. Et vous dans tout cela ?Sans en arriver jusque-là, vous pouvez facilement renforcer votre système immunitaire et vous rendre plus résistant au chaud comme au froid en associant le sauna très chaud et le froid comme les habitants du nord de l’Europe. En restant par exemple 10 minutes dans le sauna très chaud, puis en prenant une douche froide ou encore mieux en vous trempant dans un bain glacé quelques secondes puis en vous relaxant 10 minutes. L’hiver vous pouvez vous rouler dans la neige après le sauna et avant la détente. Renouveler autant de fois que vous le désirez, cette série chaud-froid-relaxation. En stimulant ainsi votre circulation sanguine et lymphatique, vous éliminerez plus facilement les métaux lourds toxiques emprisonnés dans votre organisme, vous ne craindrez plus les grosses chaleurs de l’été ni le froid de l’hiver, vous ne vous enrhumerez plus et serez résistant au virus de la grippe, covid 19 et autres… En attendant l’hiver, en cette période de l’été, lorsque la température est élevée, il est beaucoup plus facile de prendre des douches froides. Profitez-en pour prendre cette habitude et la garder à l’entrée de l’hiver. Ou, si vous êtes frileux, baissez la température de votre douche afin qu’elle soit tiède au début puis lorsque vous vous rincez, baissez la encore progressivement en commençant par les pieds et en remontant jusqu’à la tête, et petit à petit de plus en plus froid. Déjà vous allez vous sentir bien et vous pourrez toujours continuer en expérimentant les bains froids puis glacée si le cœur vous en dit.
1 Commentaire
Sabine LOINTIER
8/1/2021 11:10:17
Merci Hélène, j'adore tes articles simples à lire et supers instructifs. Merci, je reviendrai faire un stage avec plaisir. Sabine
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