Le microbiote, notre 3ème cerveauQu’est-ce que le microbiote ?Présent dans le corps dès la naissance, le microbiote est constitué d’archées, de champignons, de virus, de bactéries et d’autres micro-organismes. Il est présent dans les voies respiratoires, sur la peau, au niveau des organes génitaux, dans la bouche et dans le tube digestif. Celui qui se trouve dans le tube digestif s’appelle microbiote intestinal et il est composé de milliers de milliards de micro-organismes. Comparé aux autres organes, il est celui qui en contient le plus grand nombre. C’est pour cette raison, et aussi pour son rôle dans différentes fonctions et maladies, que les scientifiques l’étudient plus particulièrement. Majoritairement situé dans le côlon et l’intestin grêle, le microbiote intestinal est formé dès la naissance des premières bactéries qui se multiplient au contact de l’oxygène. Ce sont notamment les staphylocoques, les entérocoques et d’autres bactéries aérobies. Au contact de l’oxygène dans l’intestin, il se développe et favorise la prolifération d’autres bactéries qui se développent lorsque ce gaz est absent. Ce sont les bactéries anaérobies, telles que le bifidobacterium, le clostridium, les bactéroïdes, etc. Au cours des premières années de vie de l’individu, sa composition se modifie en quantité et en qualité. Ce changement est dû à l’environnement, la génétique, la diversification alimentaire, les traitements à base de médicaments ainsi que le niveau d’hygiène. Après une période de stabilité, le développement des hormones sexuelles joue un rôle considérable sur sa composition. La composition en quantité et qualité de ces différentes bactéries diffère en fonction des individus. Elle peut être plus ou moins stable suivant les événements perturbateurs que vivent les uns et les autres. Parmi les différents microbiotes présents dans l’organisme, celui qui se trouve dans le tube digestif contient 10 puissance 12 à puissance 14 micro-organismes. Cette quantité représente deux à dix fois la quantité de cellules qui forment le corps, pour un poids de 1,5 à 2 kg chez un adulte. Auparavant, les moyens techniques destinés à étudier ces micro-organismes étaient restreints. Actuellement, les scientifiques s’y intéressent de près au point d’étudier la nature des interactions entre eux, celles de l’hôte-microbiote ainsi que son impact sur l’organisme. Une telle démarche est possible grâce à l’utilisation de techniques de séquençage haut débit du matériel génétique. À noter que les scientifiques ont détecté leur présence dans l’intestin il y a plus d’un siècle de cela. Il existe également un microbiote des plantes intimement associé à leur système racinaire. Comme pour les plantes de notre jardin, nous devons entretenir notre microbiote le mieux possible sans l’agresser si possible avec des médicaments ou des huiles essentielles trop fortes pour une utilisation interne. Des expériences ont été menées sur des souris saines en changeant leur microbiote en implantant dans leurs intestins un microbiote de souris dépressives ou obèses et les souris ainsi implantées sont devenues à leur tour dépressives ou obèses selon les cas. Ce qui a amené les chercheurs à appeler notre microbiote le 3ème cerveau, les deux autres, rappelons-le étant le cerveau et l’intestin avec ses neurones. Au fil des années, des études ont démontré son rôle essentiel sur l’organisme. Lorsqu’il est perturbé, l’individu peut être exposé à différentes sortes de maladies. Le ventre va ainsi souvent influencer le cerveau dans sa prise de décisionLe microbiote intestinal joue un rôle dans les fonctions immunitaires, métaboliques, digestives, mais aussi neurologiques. Des tests cliniques ont démontré qu’un traitement antibiotique permet d’améliorer les symptômes d’autisme. Quelques années plus tôt, des chercheurs ont émis l’hypothèse selon laquelle une modification du microbiote entraînerait un changement de l’information communiquée au système nerveux central. Preuves à l’appui, certaines maladies neuropsychiatriques parmi lesquelles la dépression, l’autisme, les troubles bipolaires, l’anxiété, ou encore la schizophrénie, semblent liées à une perturbation du microbiote. Cela est dû au fait que la majorité des neurones constituant le système nerveux véhiculent l’information de l’intestin au cerveau. L’idéal serait d’améliorer la communication entre le cerveau et les intestins avec ses neurones, ses neurotransmetteurs et son microbiote. Nous avons plusieurs outils permettant cette meilleure relation entre les 3, l’alimentation saine, les médecines douces, la méditation, certains massages comme le chi neï tsang, le yoga et le jeûne. Des micro-organismes essentiels pour la digestionLe rôle du microbiote intestinal est essentiel dans la digestion. En plus de garantir son propre métabolisme grâce à la nourriture ingérée, il favorise l’hydrolyse de la cellulose, de l’amidon et des polysaccharides, des glucides formés de sucres simples. Il entre aussi en jeu dans la régulation des voies métaboliques en absorbant les acides gras qui sont importants pour la structure des cellules et pour le stockage du magnésium, du calcium, de l’énergie, etc. Sa présence simplifie également l’assimilation des nutriments ainsi que la fermentation des substrats et des déchets d’aliments qui ne peuvent pas être digérés. Il prend également part à la synthèse des vitamines B12, K et B8. Une barrière contre les espèces pathogènesLe système immunitaire de l’être humain arrive à maturation avec l’aide des bactéries de la flore intestinale. Ces dernières jouent le rôle de barrière de l’intestin en évitant la prolifération des espèces pathogènes. Son rôle est primordial dès la naissance, car l’organisme est exposé à de nombreux antigènes d’origine microbienne ou alimentaire. Ainsi, grâce à sa présence, l’immunité intestinale apprend à faire la distinction entre pathogènes et espèces invitées. Des solutions pour soigner certaines pathologiesUne dysbiose ou perturbation de la fonction et de la qualité de la flore intestinale peut provoquer de nombreuses maladies. Parmi celles-ci, les maladies intestinales inflammatoires (maladie de Crohn), l’obésité, le diabète et le cancer gastrique font partie des conséquences graves liées à ce phénomène. Pour traiter certaines maladies, les thérapeutes peuvent conseiller un changement du mode vie en vue de modifier la composition du microbiote intestinal. Ainsi, ils peuvent recommander la prise de prébiotiques, des compléments alimentaires et de probiotiques, des micro-organismes vivants non-pathogènes. Une alimentation favorable à la production de bactéries facilitant la digestion est également conseillée.
0 Commentaires
Votre commentaire sera publié dès qu’il aura été approuvé.
Laisser une réponse. |
CureNatureLe blog de l'Association Recevoir gratuitement la newsletter CureNature et les 2 ebooks
Catégories
Tous
Bénéficiez de réductions sur les boutiques affiliées > Code promo
|