Le jeûne nous renforce-t-il ou au contraire nous affaiblit-il ?

Le jeûne nous renforce-t-il ou au contraire nous affaiblit-il ?

Excellente question que de nombreuses de personnes se posent.

Le jeûne nous renforce si :

• Nous sommes bien préparés
• Si nous ne forçons pas
• Si on pratique le demi-jeûne puis une reprise alimentaire contrôlée
• Enfin, si la durée du jeûne est en accord avec nos capacités adaptatives

Le jeûne nous affaiblit si :

• Nous n’y sommes pas préparés
• Si nous décidons intellectuellement d’une durée sans tenir compte de notre ressenti
• Si nous forçons la durée même lorsque notre corps nous envoie des messages de saturation
• Enfin si la reprise se fait n’importe comment en replongeant sans transition dans une vie stressante, une alimentation délétère ou encore un sommeil insuffisant!

Quels sont les signes positifs et négatifs ?

Lorsque nous jeûnons dans le respect de notre organisme, nous nous sentons bien, nous notons des changements positifs comme une meilleure vue, des facultés cognitives améliorées, des pensées positives, une sensation de bien-être, de calme et de sérénité que l’on n'a pas envie de quitter. Les crises de guérison sont gérables facilement. Enfin lors du demi-jeûne et de la reprise alimentaire, on reste raisonnable car on souhaite garder les effets positifs ressentis le plus longtemps possible. C’est souvent au bout d’un mois après le jeûne que l'on se sent le plus en forme.

Si au contraire nous forçons au delà de ce que notre organisme peut supporter, les crises d’éliminations sont parfois infernales, les douleurs trop vives, on ne se sent pas bien, on a hâte que cela se termine, on est de mauvaise humeur voir presque agressif, on ne garde en mémoire que le côté négatif de l’expérience, enfin la reprise alimentaire est incontrôlée. 
Puis après cette reprise catastrophique on a l’impression que l’on est au même point qu'avant le jeûne et on se demande bien à quoi cela a servi!

Il n’y a pas que le jeûne qui peut renforcer nos défenses immunitaires

Supporter des températures très hautes comme dans les saunas, les bains chauds, ou au contraire des températures très basses comme les douches froides, les bains glacés, ou encore les exercices physiques brefs mais très intenses sont aussi des techniques qui permettent de se renforcer ou au contraire, si l’on ne respecte pas certaines règles, peuvent nous affaiblir.
Là aussi il est indispensable d’en connaître les règles et d’écouter les messages que notre corps nous envoie.
Ne pas dépasser les limites de ses capacités adaptatives est la règle d’or.
Les sollicitations doivent être brèves et ponctuelles suivies d’un temps de détente et de non sollicitation appelé la phase d'intégration.

Comment sait-on si nous dépassons nos limites adaptatives ?

En jeûne si nous sommes trop affaiblis au point de ne pouvoir tenir debout ou d’avoir des malaises à répétition, ou encore de ressentir trop de douleurs, d’être malheureux, déprimé, avoir envie que cela se termine vite etc. sont des signes que la préparation n’a pas été suffisante et que notre organisme n’est pas prêt. Plus on jeûne régulièrement, plus on peut jeûner. Le jeûne est une phase d'adaptation pour l'organisme. Après le jeûne, la phase d'intégration est pour moi la partie appelée demi-jeûne de la même durée que le jeûne proprement dit. Cette partie est suivie de la reprise alimentaire contrôlée.

Pour l’exposition au chaud, là aussi si nous ne nous sentons pas bien, ou que nous avons des malaises, que nous nous sentons de plus en plus fatigué etc, il est préférable soit de se préparer progressivement à la chaleur par des bains de plus en plus chauds, sans forcer et sans rester longtemps à cette exposition au chaud. Et faire suivre ces périodes à chaque fois par des temps de relaxation. Là aussi, plus on s’expose au chaud et plus on supporte la chaleur.

Après une exposition au froid, si nous n’arrivons pas à nous réchauffer, c’est que nous sommes restés trop longtemps dans le froid ou que la température était trop basse. Il est préférable de commencer si besoin est, par faire des douches froides seulement sur les pieds ou les pieds et les mollets, puis progressivement remonter le long des jambes, des bras et du corps.
Après une douche ou un bain froid, attendre un instant que le corps se réchauffe de lui-même grâce à l’accélération de la circulation sanguine avant de se sécher et de s’habiller. Le froid est positif lorsqu’après la séance le corps se réchauffe rapidement. Toujours le même principe, plus on s’expose progressivement au froid, moins nous serons fragiles.

Pour l’exercice physique intense, c’est la même chose. Nous devons ressortir de la séance en pleine forme, dynamisés, ravigotés. Les périodes très intenses doivent être suivies de périodes de récupération d'au moins un temps égal. C’est ce qu’on appelle faire du cardio dans le langage sportif. Mais ne jamais oublier les temps de récupération et de détente qui doivent suivre.

Ces temps de détente et de récupération représentent la phase d'intégration qui fait partie du processus. Sans ces phases, ces exercices nous affaiblissent plus qu’ils ne nous renforcent!