Jeûne intermittent ou des repas fractionnés ?
La restauration propose de plus en plus de ventes au comptoir, rapidement rejointe par les grandes surfaces. Le marché du snacking explose chez nous, pour représenter 47 milliards d’euros en 2015.
Les français sont désormais à 6,3 prises alimentaires par jour (données du groupe international de recherche agroalimentaire, Gira, 2015); Entre-temps, la science avance sur cette question de fréquence des repas. En 2009, une étude britannique soulève les premiers doutes : le métabolisme augmente proportionnellement à la quantité de nourriture avalée et donc sur une journée, 6 petits repas n’augmentent pas la dépense d’énergie totale par rapport à 3 repas normaux : aucun avantage sur le métabolisme à manger plus souvent. Une autre étude contrôlée de 2013 le confirme et ne montre aucun avantage à faire plus de 3 repas par jour. En revanche, l’appétit des participants augmente avec 6 repas. Sauter des repas ne ralentit pas le métabolisme. Concernant le diabète et la résistance à l’insuline, une autre étude contrôlée de 2014 confirme une meilleure gestion de l’insuline avec 2 repas importants par jour plutôt qu’avec 6 petits repas. D’après les chercheurs, faire des repas plus importants mais moins nombreux permet de diminuer la résistance à l’insuline, un problème qui est de plus en plus fréquent aujourd’hui. Encore une fois, comme pour l’hypothèse de l’implication des graisses dans les maladies cardio-vasculaires, les premières hypothèses sur l’importance de la fréquence des repas pour la santé ne sont pas confirmées par les études approfondies. Mais encore une fois, les recommandations sont faites, les habitudes prises, et le snacking explose ! Dans notre pays, les années de famine et de sous-nutrition sont loin derrière nous. Nous mangeons dès le réveil pour “avoir de l’énergie”, nous mangeons entre les repas pour ne pas “ralentir le métabolisme” … Il est temps de regarder dans le détail ce qui se passe et comment ces nouveaux comportements dérèglent des millions d’années d’évolution. Notre corps est capable de s’autoréguler sans effort, mais les mauvaises habitudes nous en empêchent et notamment de manger trop souvent. Que se passe-t-il si on arrête de manger ?D’autres hormones se mettent au travail. L’insuline Lorsque le taux de sucre dans le sang baisse, l’insuline disparaît, au profit d’une autre hormone, le glucagon, produite également par le pancréas. Le rôle de cette hormone est de garder un niveau minimum de sucre dans le sang, notamment pour alimenter le cerveau. Sans le glucagon, vous déclencheriez une hypoglycémie grave, entraînant un coma après quelques heures sans manger. Alors que l’insuline ordonne le stockage du sucre depuis le sang vers les tissus adipeux et musculaires qui en ont besoin , le glucagon ordonne sa libération depuis le foie, puis, lorsque vos réserves de sucre sont épuisées, transforme la graisse du tissu adipeux en sucre. Si l’insuline est l’hormone du stockage et de la prise de poids, le glucagon est l’hormone de la minceur et du déstockage. Avec une alimentation quasi continue, on ne laisse jamais l’occasion au corps de baisser les niveaux de sucre et donc les niveaux d’insuline. L'hormone de croissance Pour passer de nouveau-né (qui pèse quelques kilos) à adulte (de plusieurs dizaines de kilos), le corps reçoit l’ordre d’utiliser vos apports nutritionnels quotidiens pour construire de nouvelles cellules. Ainsi, ce que vous mangez est transformé en muscles, os et organes au lieu d’être stocké en graisse. C’est pour cette raison que les adolescents grandissent en taille et non pas en tour de taille. Cet état est maintenu par la production de l’hormone de croissance. Plus vous êtes jeune, plus vous en produisez. Vers 20 ans, la production de cette hormone se stabilise puis ensuite décroît lentement jusqu’à la fin de la vie. Elle est considérée comme l’hormone maîtresse, sa concentration fait varier d’autres hormones. En résuméSi vous n’avez pas de pathologie du tube digestif ou de fatigue chronique, vous avez tout intérêt à faire 2 ou maximum 3 repas par jour (pour un adulte). Et suivant votre âge et votre exercice physique habituel, deux repas sont souvent bien suffisants. Le jeûne intermittent 16/8 signifie que vous ne mangez rien pendant 16 heures, souvent après le dîner jusqu’au déjeuner du lendemain, puis dans la plage horaire des 8 heures restants, vous faites deux repas équilibrés et sains. Ainsi, si vous terminez votre dîner à 20 heures, vous ne mangerez rien jusqu’au lendemain vers midi ou plus tard. Votre tube digestif est ainsi plus longtemps au repos, vous gagnez en énergie, en principe vous ne grossissez pas, même en prenant de l’âge. Pour d’autres personnes, ce sera l’inverse, elles mangeront le matin et au déjeuner puis plus rien jusqu’au lendemain. Pour elles, la digestion est meilleure et le sommeil facilité. A chacun de trouver ce qui lui convient sans excès ni dogmatisme !
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