Comment soigner ses intestins
La naturopathie offre de multiples pistes pour prendre soin de nos intestins. Mais avant toute chose, il est utile de savoir où ils en sont en réalisant quelques analyses (bilans sanguins, analyse des selles, mais aussi bilan iridologique et bilan à résonance magnétique, etc.).
Bilan sanguin généralDans son livre sur les intestins, le Dr. Médart conseille de faire réaliser un bilan sanguin pour donner les premières indications sur l’état des intestins. (demandez conseil à votre médecin) Dans ce bilan, il est bien de mesurer la protéine C réactive (CRP), protéine qui est synthétisée par le foie après une inflammation aiguë dans l’organisme. On peut ajouter (ou la remplacer par) la CRP ultra-sensible (CRPus) qui mesure l’inflammation de bas grade, qui est plus utile puisque nous avons vu qu’une perméabilité intestinale déclenche une inflammation chronique de bas grade. On peut ajouter une mesure des globules blancs, IgE et IgG, pour évaluer la présence d’allergie et d’intolérance, puisqu’elles sont dues à des dysfonctionnements de l’intestin. Il est intéressant d’évaluer son statut en fer et en autres nutriments (vitamines, minéraux), qui, s’ils sont nombreux à être en carence, peuvent refléter un défaut d’absorption dû à une perméabilité intestinale. Le zinc est particulièrement intéressant car, comme nous allons le voir, il est en plus très important pour les intestins. Analyse des sellesPlus utile encore qu’une analyse de sang, l’analyse des selles peut donner de nombreuses indications sur le fonctionnement de nos intestins. Le Dr. Médart conseille de commencer par étudier l’aspect de nos selles. Si elles sont liquides ou en bouses, le transit est accéléré, avec une baisse de la résorption d’eau par irritation de l’intestin ou par augmentation de sécrétion de mucus. Si elles sont spongieuses, il y a augmentation de la fermentation et accélération du transit au niveau de l’intestin grêle. Des selles en pâte à modeler sont signe d’un excès de graisses non digérées ou de gluten mal digéré. Si elles sont colorées, le transit est souvent trop rapide (pas le temps pour les sécrétions) et/ou le foie rencontre des problèmes. La couleur rouge ou noire signale la présence de saignements. Enfin, si elles présentent des débris issus de l’alimentation, c’est qu’il y a eu un déficit de mastication ou un déficit de digestion (problème dans l’estomac). Le Dr. Kousmine ajoute que l’aspect idéal d’une selle devrait être une forme de saucisse de 4 cm et longue de 15 à 20cm, d’un poids de 100 à 250g (jusqu’à 370g pour les végétariens), de couleur brun clair (plutôt chez les végétariens) à brun foncé (plutôt dans les régimes carnés), avec une odeur d’ammoniac (signe de putréfaction), une première partie bosselée et le reste lisse, d’odeur faible, et qui ne devrait pas salir l’anus (ne nécessitant pas plusieurs feuilles de papier hygiénique). Nous avons vu qu’une bonne fréquence est de une à trois fois par jour, même si on parle de constipation seulement lorsqu’elle est inférieur à 3 fois par semaine. Le Dr. Médart ajoute qu’il faut voir s’il y a présence de gaz. S’ils sont très odorants, ils sont signes de phénomènes de putréfaction ou sont dus à des levures. S’ils sont très abondants mais peu odorants, ils sont signes de phénomène de fermentation. Le plus intéressant reste de faire analyser les selles par un laboratoire. On appelle ce test fécalogramme. Celui-ci pourra analyser le pH (normal entre 6,5 et 7,5 ; représentant des fermentations ou manques de sécrétions alcalines (issues du pancréas et de l’intestin grêle si inférieur, représentant des putréfactions si supérieur), la présence de pigments biliaires, la présence de mucus (signe d’irritation), la présence d’histamine (reflétant une inflammation de la muqueuse ou provenant des aliments), la présence d’IgA (en hausse en cas d’inflammation, en baisse en cas de souffrance des cellules), la présence d’une maladie cœliaque (intolérance au gluten), la présence d’aliments non digérés, la présence de fibres et enfin la présence de germes de la flore. Le Laboratoire Barbier, qui axe son activité sur les bilans biologiques spécialisés, vérifie également l’équilibre de la flore, dose une molécule en augmentation lorsqu’il y a perméabilité intestinale, et dose la calprotectine fécale représentative d’une inflammation intestinale. Autres analyses spécifiquesLe Dr. Médart nous explique le principe d’un test utilisé pour voir s’il y a perméabilité intestinale. Il s’agit d’un test urinaire après la prise d’une boisson riche en mannitol et lactulose, deux molécules qui ne sont pas ou peu métabolisées dans l’organisme, ce qui permet de les retrouver inchangées dans les urines. Le mannitol, petite molécule, pénètre normalement les entérocytes. La lactulose, plus grosse molécule, passe entre les entérocytes. Le dosage de ces deux molécules est réalisé 6h après la prise de la boisson. Si leur dosage est faible, c’est qu’il y a malabsorption. S’il est haut, c’est qu’il y a hyperméabilité intestinale. Si la lactulose est élevée mais que le mannitol est bas, c’est qu’il y a à la fois malabsorption et hyperméabilité. Dans les analyses urinaires, mais pour étudier la flore intestinale cette fois, le Laboratoire Barbier propose de mesurer la présence d’éléments bactériens ou fongiques dans le microbiote – ou les deux à la fois – en partant du principe que ces éléments entraînent la synthèse de métabolites qui se retrouveront dans les urines, représentatives de la présence des bactéries et/ou champignons, et donc d’une éventuelle dysbiose. Leur test Indican permet quant à lui d’évaluer la dysbiose bactérienne résultant de la prolifération de Clostridium, responsables de putréfaction et de la perméabilité intestinale, et qui vont produire l’indoxyl sulfate retrouvé (et donc mesuré) dans les urines. Le même laboratoire propose des analyses de sang en rapport avec le microbiote, comme une sérologie anti-candida, permettant de mettre en évidence une anomalie de la perméabilité intestinale et une mobilisation immunitaire vis-à-vis d’antigènes de Candida se retrouvant sous une forme mycélienne. Les résultats sont donnés sous forme d’échelle allant de «absence de réactivité» à «++++ : positif très fort». Il peut également être intéressant d’évaluer les sécrétions gastriques, plus particulièrement de l’acide chlorhydrique. En effet, un manque peut résulter en une mauvaise pré digestion des protéines (mal ramollies), qui, mal digérées dans l’intestin, pourront se retrouver dans le côlon et putréfier. Pour évaluer l’acide chlorhydrique, il est possible de réaliser le «test du bicarbonate» (à diluer dans un verre d’eau, à boire, avant de chronométrer le temps avant éructation ; si celle-ci n’arrive qu’après 2 minutes, une hypochlorhydrie est probable) ou le «test du vinaigre de cidre» (pris à jeun, qui améliore l’hypochlorhydrie et exacerbe l’hyperchlorhydrie). Enfin, notons le «test de l’haleine», à faire dans des hôpitaux, cliniques ou certains cabinets médicaux, qui mesure la quantité d’hydrogène et de méthane, anormalement élevée en cas de malabsorption du fructose ou du lactose, ou en cas d’effet SIBO (prolifération bactérienne pathogène dans les intestins). De nombreux tests et analyses peuvent donc aider le naturopathe à accompagner une personne présentant des troubles du tube digestif. Ceux-ci sont à associer à l’anamnèse, c’est-à-dire aux questions directes au patient sur ses antécédents (personnels et familiaux), ses symptômes actuels et son mode de vie (comprenant son alimentation). Suite dans mon prochain article Sources : KOUSMINE Catherine, Sauvez votre corps !, Paris : Editions Robert Laffont LABORATOIRE BARBIER. Disponible sur : https://www.laboratoirebarbier.bio/ Dr MEDART , Soignez le côlon irritable naturellement
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