Le retour à l'alimentation après un jeûneL’estomac cesse, durant le jeûne, de secréter des sucs gastriques et il s’est rétréci. Donc si vous recommencez à manger sans y être préparé, vous ne pourrez pas digérer ces aliments. Le jeûne hygiénisteAlbert Monséri a mis au point un élément essentiel dans le processus du jeûne, il l’a appelé le demi-jeûne. D’ailleurs pour un jeûne hygiéniste, il faut bien distinguer 4 phases :
Ne pas confondre détoxification et éliminationAlbert Monséri a observé qu’en jeûne hydrique les toxines sortent des cellules et circulent dans le sang et la lymphe avant d’être éliminées par les émonctoires pour sortir de l’organisme. Les éliminations se font essentiellement la nuit, par la respiration (penser à bien aérer votre chambre), par la peau, les urines et les selles, sauf qu’en jeûne les selles sont rares ou absentes, pourtant le foie qui élimine et se régénère énormément pendant votre cure, déverse ses déchets dans le côlon et la lymphe qui, de ce fait, se trouvent encombré de déchets métaboliques. Les émonctoires sont souvent très encombrés et/ou fonctionnent faiblement. Dans ce cas, il faut les stimuler en donnant un peu d’énergie à l’organisme afin qu’il puisse accentuer les éliminations. Le demi-jeûne consiste à rester en jeûne et au repos toute la matinée (jeûne intermittent), puis prendre des collations légères toutes les 2 heures environ, l’après-midi jusqu’au soir. A. Monséri avait proposé une pomme toutes les 2 heures, mais à son époque, nous n’étions pas aussi accro au sucre qu’aujourd’hui. Avec l'alimentation moderne, le sucre s’étant infiltré partout et dans tout ce que nous mangeons, il est préférable d’éviter les fruits dans les premières collations. Un jus de légumes ou un légume cru à la croque fera très bien l’affaire les 2 ou 3 premières collations puis éventuellement, nous pourrons choisir un fruit bien mûr et juteux par la suite. Les portions recommandées seront d’environ 150 g pour une femme et 180 g pour un homme. Parfois, des symptômes d’élimination se font ressentir puis progressivement l’énergie revient ainsi qu’un meilleur sommeil. Vous devez prévoir autant de jours en demi-jeûne que de jour où vous avez jeûné à l’eau. Pour un jeûne sec, les Russes, grands spécialistes de ce type de cure, ne parlent pas de demi-jeûne, et leur façon de reprendre la nourriture est adaptée à la rudesse de leur climat et à leur constitution. De mon point de vue, il est préférable pour nous, de faire là aussi un petit demi-jeûne d’environ 3 jours même après un jeûne sec long. Par expérience, la faim revient plus vite, le besoin de gras également, ce qui est logique, puisque les émonctoires sont beaucoup moins encombrés du fait qu’en jeûne sec, les toxines sont essentiellement brûlées dans les cellules grâce à la montée en température du corps ou parties du corps. 2 jours de demi-jeûne avec en 3ème jour l’augmentation des portions et l’introduction d’avocat ou quelques oléagineux trempés et bien mâchés permettront les jours suivants de passer à 2 ou 3 repas en ré-introduisant les protéines et les lipides naturels des fruits, légumes, oléagineux et graines. Je vois également d’autres avantages au demi-jeûne, celui de reprendre contact avec les aliments en douceur, avec des fruits ou légumes uniquement crus, sans matière grasse ni protéine les premiers temps. Il est plus facile à ce moment-là, puisque nous sommes toujours au repos, de se rééduquer à manger en conscience, lentement, et en mâchant parfaitement les aliments et les jus. Le dicton dit qu’il faut boire les aliments et mâcher les jus ! En plus de cela et pour faire référence à mon ami Dominique Guyaux, la meilleure façon pour rallonger les télomères, (les télomères sont des séquences d’ADN qui protègent les extrémités des chromosomes et qui raccourcissent avec le vieillissement), est de se réalimenter avec des aliments natifs (fruits et légumes crus, sans dénaturation, ni mélange, ni assaisonnement) en utilisant son instinct (par l’odorat) et non pas en choisissant par le mental (les envies). Il faut aussi apprendre à distinguer ce que votre corps voudrait manger de ce que vos envies vous dictent. De cette façon, vous connaîtrez la vraie saveur des aliments naturels. Le corps est un instrument réglé avec une extrême précision, un instrument qui aime que l’on s’occupe de lui. Il possède un système autorégulateur qu’il suffit de savoir activer. Le corps et ses exigences varient selon de nombreux facteurs. Sachez écouter ce que votre corps vous indique. Lorsque vous séjournez à Cure Nature, je vous apprends à choisir par l’instinct les aliments qui correspondent aux véritables besoins de votre organisme. L’estomac qui devrait, en temps normal, avoir la grosseur de notre point fermé, s’est bien rétréci après le jeûne. Il faut donc manger régulièrement mais en petite quantité pour ne pas le distendre. Buvez de l’eau avant votre collation, pas pendant ni juste après. “La réhydratation et la reminéralisation commencent dans le demi-jeûne, avec l'apport d'aliments crus et juteux, et continue pendant tout le temps de la reprise. Le corps sort de la cure (jeûne et demi-jeûne pleinement réhydraté, ce qui permet de passer à la phase de l'après-jeûne ou plus exactement de l'après-cure, c'est-à-dire la remontée. Cette phase nécessite un apport accru d'aliments de reconstruction, fortifiants et remontants. Le jeûne au repos est un exercice de purification, un retour sur le passé pour déprogrammer les projets de destruction et dépolluer le corps.” Evelyne Curt Réapprenez la faimAprès un jeûne, le corps a besoin de moins de nourriture et se contente de petites portions. Après le demi-jeûne, vous avez plus d’énergie, c’est souvent à ce moment-là que vous quittez Cure Nature pour rentrer chez vous pour faire votre remontée alimentaire. Vous travaillez avec plus d’entrain et les problèmes vous paraissent moins graves. Le corps et l’esprit semblent cesser de constamment vouloir, réclamer, désirer, jalouser, convoiter, envier…, tous ces sentiments qui mènent à la négativité. Un jeûne aide à revenir à une hygiène alimentaire plus équilibrée. L’esprit n’est plus embrumé. Nous pourrions vivre avec un tiers de ce que nous mangeons ! Beaucoup de gens mangent parce qu’ils sont anxieux ou qu’ils s’ennuient. Ce n’est pas une bonne raison, trouvez autre chose à faire; des mots croisés, des sudokus, chanter, danser, marcher, jardiner, pratiquer un sport ou du yoga, etc. Stress et vitesse sont les 2 ennemis de notre civilisation. Lorsque nous vivons trop vite et trop “dur”, certains de nos tissus cellulaires se dégradent eux aussi plus vite. Apprenez à prendre votre temps, à ne pas être stressé, à savoir dire non et à préparer des plats simples, beaux et sains. Nos aliments ne sont pas nos ennemis, mais au contraire nos meilleurs médecins. Mangez quand vous avez faim et savourez pleinement chaque bouchée. Arrêtez de manger quand vous n’avez plus faim. Mais ne restez jamais longtemps sur votre faim : l’estomac sécrète alors des sucs acides qui l’abîment et produit de l’insuline qui ne sera pas brûlée et provoquera, à la longue, un surplus de graisse. Il faut d’abord identifier la sensation de faim, puis celle d’avoir assez mangé. Diététiquement parlant, le mieux serait de suivre la sagesse des animaux sauvages et ne manger que lorsque nous avons faim, manger les aliments naturels que l’on trouve dans la nature tel quel, sans les chauffer, les assaisonner ou les mélanger, les choisir par l’odorat, ne manger que ce qui sent bon et qui est délicieux au palais. S’arrêter lorsque l’aliment en question ne nous donne plus satisfaction. Ce qui signifie que notre organisme n’en a plus besoin et qu’il ne secrète plus les enzymes indispensables à sa digestion. Pour certaines personnes épuisées ou fragilisées par une pathologie, il est préférable de manger le matin, si possible en monodiète (un seul type d’aliment par repas) et manger ainsi toutes les 3 ou 4 heures et ne plus manger le soir. C’est à chacun de trouver ce qui lui convient le mieux. Un apport en nourriture ne serait vraiment nécessaire, en théorie, qu’une fois tous les deux ou trois jours. Nous mangeons parce que nous avons besoin de changer de rythme physiologique, de sentir notre moi. Les soi-disants petits creux, ne sont que de simples contractions ou spasmes gastriques. Les petits “malaises” de fin de matinée ne correspondent qu'à une chute de glycémie parce que vous avez consommez des sucres 3 heures avant qui ont provoqué à ce moment-là, un pic de glycémie. Beaucoup de ces petits creux ne sont en fait que des désirs de réconfort, d’amour ou de beauté pour pallier au stress, la fatigue, la tristesse ou l’ennui ou encore pour faire une pause. Commencez dès le matin à attendre que sa “majesté la Faim” arrive vraiment. Votre estomac ne manquera pas de vous faire signe dès son arrivée. Nous avons plus souvent faim dans notre tête que dans notre corps ! Quels sont les aliments les plus fortifiants et énergisants ?“Un fortifiant important dans la réforme alimentaire est l'eau de mer ou la salicorne. Un autre moyen de se fortifier et de se reminéraliser est la consommation de jus de légumes frais, qui peuvent déjà être introduits dès le début du demi-jeûne. Pour un organisme encore acidifié, le jus de carottes est la meilleure des transitions. Ensuite, les algues de mer, riches en calcium ou les algues d'eau douce, à partir du moment où les intestins sont bien nettoyés et les selles redevenues régulières. Elles peuvent provoquer un dégoût si le foie est encore congestionné par des graisses animales (viandes et produits laitiers). Il est important de faire une transition végétarienne. Ensuite, les graines germées crues, surtout les lentilles vertes, énergisantes et reminéralisantes. Les fortifiants doivent être riches en minéraux et pauvres en graisses, dans la mesure où le corps, depuis la naissance, a été saturé de graisses et féculents dévitalisés et déminéralisés (extraction et blanchiment). Ceci s'applique à nos civilisations industrielles. Les graisses ralentissent l'assimilation et la détoxination. Pas de graisses, pas de sel cristallisé, pas d'acides industriels, pas de fruits acides... et c'est la pleine forme ! Les fortifiants peuvent faire partie de l'alimentation régulière, et peuvent même être pris en grande quantité si besoin. Ils assurent la solidité et l'équilibre du corps à long terme. Par contre, les soins naturels sont utilisés pour des états pathologiques, donc épisodiquement, mais ils doivent être constamment à portée de main, et prêts à l'emploi. Les soins naturelsParmi les soins naturels les plus puissants que j'ai expérimentés : l'argile bien sûr, le charbon actif, l’huile de ricin (plutôt en utilisation externe), les lavements et les irrigations du côlon, les implants rectaux... Le changement d'alimentation, sans lequel tous les efforts sont vains. Vous pouvez faire tous les sports possibles, consulter les meilleurs médecins du monde... sans le changement alimentaire, ces efforts sont vains. L'espoir et le désespoir sont dans l'assiette. Soigner ses addictions“Nous avons tellement d'addictions, qu'il faut beaucoup de jeûnes pour en arriver à bout. Donc, il vaut mieux mettre en place sans attendre quelques disciplines pour y faire face : - addiction au téléphone portable : soigner la peur de l'absence, l'appel du gouffre. Les 4 pas conseillés, à mettre en place, sont : 1) pas de téléphone dans la chambre 2) pas de téléphone à table 3) pas de téléphone au réveil 4) pas de téléphone une heure ou deux avant de s'endormir. Accepter le vide de sa vie, juste exister. - addiction aux produits ménagers : soigner la peur des microbes, l'illusion d'être agressé dans son corps par des êtres invisibles et malfaisants. - addiction aux produits de toilette : gant de toilette, crèmes pour le visage et le corps, besoin de se décaper, etc. : soigner la honte d'être sale, retrouver sa dignité humaine, et la propreté intérieure par le jeûne et l'hygiène interne. - addiction aux produits de maquillage : peur d'être soi, besoin d'une apparence sans tâche, beauté stylisée, désir d'être une poupée invariablement figée. Rechercher, soigner son identité, laisser tomber le masque, ne plus être le jouet de ses parents, ou d'autres, se réapproprier son corps, arrêter de manipuler et d'être manipulé. - addiction aux informations : peur de paraître idiot, ou d'être mis à l'écart, curiosité aliénante, illusion de pouvoir. - addiction à internet : consommation de vidéos, réflexe scolaire, impatience, désir d'une satisfaction immédiate, déstructuration par manque de réflexion, d'intégration et d'expérimentation. - addiction aux achats : exister en dépensant de l'argent. Etc. Différence entre compulsion, obsession, et addiction :- compulsion : comportement irraisonné, mu par le système nerveux, pour obtenir un apaisement nerveux. - obsession : croire qu'une chose est indispensable, lui donner une valeur démesurée. - addiction : comportement pour panser, compenser une blessure : peurs, solitude, honte, méfiance, besoin de savoir, etc. Un même comportement peut être "normal" ou "pathologique", addictif, obsessionnel ou compulsif.” Evelyne Curt RetenirAprès un jeûne, notre organisme métabolise tout beaucoup mieux qu’avant, alors ne lui apportez que de bonnes choses qui viendront nourrir nos cellules, sans laisser de toxines toxiques. Manger trop salé entraîne une envie de sucre. Et manger trop sucré à nouveau une envie de sel. C’est la loi du yin et du yang. L’organisme se déséquilibre et nous avons soif. La prise de trop grandes quantités de liquides entraîne une perte de calcium et de vitamines que notre corps à emmagasiner après de nombreuses opérations chimiques, et qui sont gaspillées lorsque l’on transpire ou que l’on urine trop. Boire pendant les repas est une erreur, il faut boire avant de manger et attendre au moins 30 minutes après manger pour boire à nouveau. Boire plutôt entre les repas. La constipation peut être due à un manque d’eau, surtout chez les personnes âgées. Les aliments physiologiques sont ceux qui nous sont parfaitement adaptés : Les fruits, les légumes, les graines, les oléagineux et un peu de protéines animales si vous le souhaitez. Se limiter à une seule sorte de protéine par jour. Mangez des aliments frais afin qu’ils ne perdent pas leurs qualités nutritives. Éliminez les graisses végétales et animales (beurre, huile, gras de viande, etc.), les lipides dont notre corps a besoin se trouvent dans les aliments naturellement gras comme les avocats, les olives, les oléagineux et les graines. Remplacez le sel par de l’eau de mer non chauffée. Remplacez les desserts et le sucre par des dattes de bonne qualité ou des fruits séchés à basse température. Si vous cuisez, privilégiez la cuisson vapeur ou en papillote. Enfin, ne soyez pas moraliste en la matière. Prenez vos repas et n’y pensez plus. Laissez vos amis manger ce qu’ils veulent sans leur faire une conférence ou une leçon sur la diététique.
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